
Dépistage du cancer colorectal : simple et rapide !
RENCONTRE AVEC LE DOCTEUR TU LE TRUNG,
MÉDECIN COORDONNATEUR RESPONSABLE DU PROGRAMME DE DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTAL CHEZ PRÉVENTION SANTÉ VAL-D’OISE (PSVO).
IL ASSURE LA COORDINATION DE TOUS LES PARTENAIRES DU PROGRAMME POUR ASSURER CE DÉPISTAGE DANS LE VAL D’OISE.
Quelle est la population ciblée pour ce dépistage ?
Les personnes du département âgées de 50 à 74 ans. Cela représente 300 000 personnes. On constate une augmentation forte du développement du cancer colorectal après 50 ans.
Quels sont vos partenaires dans le département ?
Les médecins généralistes ont pour consigne de favoriser ce dépistage, ils en sont les premiers effecteurs. L’ensemble de la population ciblée est informé par courrier. Nous organisons également des opérations ponctuelles de dépistage avec l’aide de mairies, d’associations de seniors, ou au cours de forums santé. Une expérimentation est en cours avec les pharmacies des communes de Persan et de Beaumont-sur-Oise qui s’associent au dépistage. Nous travaillons aussi avec l’AMETIF Santé au Travail nous bénéficions de votre réseau et de l’implication de vos équipes.
Comment se déroule concrètement le dépistage ?
Le programme de dépistage du cancer colorectal a pris un nouvel élan depuis 2016 avec l’arrivée du nouveau test immunologique à un seul prélèvement au lieu de trois avec l’ancien test. Le test doit être effectué tous les deux ans. Un kit vous est remis par un professionnel de santé parmi nos partenaires. Vous renvoyez votre prélèvement de selles par courrier et vos résultats sont analysés. Lors du dépistage nous recherchons un signe précoce : un saignement microscopique occulte. Cela permet de dépister des lésions précancéreuses nommées polypes qui peuvent se détecter jusqu’à 10 ans avant l’apparition du cancer. Nous gagnons ainsi sur les deux tableaux :
- Diminuer la mortalité du cancer en le dépistant très tôt et épargner un traitement lourd au patient.
- Diminuer le nombre de nouveaux cancers survenant chaque année puisque des lésions précancéreuses ont été éradiquées.
Les symptômes se manifestent très tard et le cancer colorectal est parmi les plus difficiles à soigner, le second en termes de mortalité.
Quels sont les résultats les plus significatifs de ce dépistage ?
Depuis 2008, sur le département 1 461 polypes à risque cancérigène ont été dépistés. Sachant qu’un quart de ces polypes se transforme en cancer, on peut estimer voir préservé du cancer colorectal environ 365 Valdoisien(ne)s. 463 cancers ont été dépistés sur la même période. 70% d’entre eux ont toutes les chances d’être guéris car découverts précocement grâce au dépistage, AVANT qu’aucun symptôme n’apparaisse.
Un dernier mot pour encourager les habitants du Val d’Oise à se faire dépister Fréquemment, on demande un bilan sanguin à son médecin alors qu’on est en parfaite santé. Pourquoi ne pas demander en même temps le test de dépistage colorectal si vous êtes âgés de 50 à 74 ans pour connaître l’état de santé de votre intestin, même si vous n’avez aucun symptôme. Seulement un tiers de la population effectue le dépistage aujourd’hui c’est encore trop peu.
PENSEZ-Y LORS DE VOTRE PROCHAINE CONSULTATION OU LORS DE VOTRE VISITE MÉDICALE À L’AMETIF !
Entretien réalisé par CORINNE CELLICH, Infirmière en santé au travail et THOMAS LIMOUSIN , Chargé de communication.

