
Diagnostic du Drive Leclerc de Saint-Ouen l’Aumône
De gauche à droite: Eric Rodrigues, Jean-Marc Lucas, Véronique Borotto
ENTRETIEN AVEC JEAN-MARC LUCAS DIRECTEUR DE L’HYPERMARCHÉ E. LECLERC DE SAINT-OUEN L’AUMÔNE ET ERIC RODRIGUES MANAGER DU DRIVE, ADHÉRENT AMETIF SANTÉ AU TRAVAIL DU SECTEUR DE SAINT-OUEN L’AUMÔNE, SUIVI PAR LE DR MERABET.
Pouvez-vous nous présenter le contexte de votre entreprise et plus particulièrement du Drive ?
JM LUCAS : L’hypermarché E.Leclerc de Saint Ouen l’Aumône comprend 200 salariés. Le Drive c’est un concept Leclerc comme le Manège à Bijoux ou l’Espace Culturel, à ce titre il fait partie
intégrante de l’hypermarché. Ce Drive a été créé en mai 2012 au début de l’essor des drive(s), il comprend 20 collaborateurs et est dirigé par M. E. Rodrigues accompagné de deux adjoints.
Il s’agit d’une activité plutôt complémentaire à l’Hypermarché, il ne s’agit pas d’une concurrence.
E RODRIGUES : Le Drive fonctionne sur le mode du « picking en entrepôt ». Les produits de consommations sont répartis sur des étagères, les salariés les récupèrent, les rassemblent pour les
déposer dans le coffre des consommateurs.
Les Drives connaissent un essor important et récent, le métier et les conditions de travail ont ils déjà évolué ?
JM LUCAS : depuis les premiers drives les outils se sont adaptés et améliorés face à ces nouveaux métiers et nouvelles contraintes. Par exemple nous sommes passés de simples caddies comme dans les hypers à des bacs à roulettes. L’organisation des tâches a été améliorée pour limiter la manutention au maximum.
E RODRIGUES : face à l’essor de la part de marché des drives, les industriels fournissent également des packagings et conditionnements adaptés à la manutention dans les drives qui n’est pas la même que celle de l’hypermarché. J’ai moi-même été impacté par des troubles musculosquelettiques au cours de ma carrière. Nous sommes très sensibles aux problématiques de gestes et postures.
Comment avez-vous bénéficié du diagnostic des contraintes du poste de travail de l’AMETIF ST ?
JM LUCAS : nous sommes suivis et travaillons en proximité avec l’AMETIF ST depuis de nombreuses années, ils nous ont tout simplement proposé de bénéficier de cette nouvelle prestation.
E RODRIGUES : et nous avons,accepté avec grand plaisir.
Comment s’est déroulé le diagnostic ?
JM LUCAS : cela s’est fait en plusieurs phases de mars 2016 à mars 2017. L’équipe chargée de réaliser le diagnostic et le médecin du travail de l’AMETIF ST qui suit habituellement l’hypermarché
sont venus réaliser une pré-visite afin de recueillir des premiers éléments (organisation du travail, horaires etc…). Deux médecins du travail et une technicienne hygiène sécurité, V. BOROTTO, se sont rendus ultérieurement dans les locaux pour observer une journée de travail. Chacun devant observer un salarié et le suivre sur sa journée.
E RODRIGUES : cette phase d’observation a été un peu troublante au démarrage pour ces salariés, mais la timidité et le stress se sont vites dissipés ! La journée a repris son cours habituel permettant à l’équipe de l’AMETIF ST d’observer et de filmer des phases de gestes, de mesurer le poids des sacs et d’effectuer des mesures de bruit. Tous ces éléments ont été consignés dans un rapport qui nous a été remis.
Votre entreprise est déjà très engagée dans la prévention des risques professionnels, quelle a été la plus-value de l’AMETIF ST sur ce diagnostic ?
JM LUCAS : l’approche de l’AMETIF ST et notre collaboration ont été très complémentaires et constructives. Ouvrir les portes de notre drive a permis d’apporter un recul et une vision extérieure sur certains points et ainsi dégager des axes d’améliorations et renforcer ceux que nous avions envisagés.
E RODRIGUES : Nous continuons d’être engagés sur la prévention notamment en diminuant toutes les sources de stress de nos préparateurs, ces derniers étant déjà soumis à la manutention et
à une grande distance parcourue. Chaque salarié marche entre 15 et 25 km par jour, à nous de rationaliser les distances et les mouvements au maximum.