13 Déc 2018

Plan de prévention TMS au centre médical Jacques Arnaud

ENTRETIEN AVEC SOLINE AUBERT ADJOINTE DE DIRECTION CHARGÉE DES RESSOURCES HUMAINES AU CENTRE MÉDICAL ET PÉDAGOGIQUE JACQUES ARNAUD, ADHÉRENT AMETIF SANTÉ AU TRAVAIL DU SECTEUR D’ERMONT, SUIVI PAR LE DR CHANTAL MOUTET-KREBS.

Pouvez-vous nous présenter le contexte de votre entreprise ?

Le centre Jacques Arnaud à Bouffémont comprend 280 salariés, il est constitué d’un établissement sanitaire, le Centre Médical et Pédagogique Jacques Arnaud doté de 160 lits et d’un établissement médico-social, le Centre de Reclassement Professionnel Jacques Arnaud, doté de 63 places. Notre structure dépend de la fondation Santé des Étudiants de France.

Pourquoi avez-vous lancé un plan de prévention dédié aux troubles musculosquelettiques (TMS) dans votre établissement ?

Suite au nombre trop important d’accidents du travail et de maladies professionnelles causés par la manutention de patients, l’établissement a souhaité s’engager dans une démarche
de prévention en formant des personnes référentes. L’idée du plan d’action a mûri en CHSCT, le contenu se nourrissant des recommandations de l’AMETIF ST via le rapport du médecin du travail et de la CRAMIF via le programme TMS Pro.

Comment avez-vous procédé ?

La démarche a débuté en 2015 par la création d’un comité de pilotage, à l’initiative du CHSCT, composé de trois préventeurs, du médecin du travail de l’ergonome de l’AMETIF ST, d’un représentant de la CRAMIF et de moi-même. Il se réunit tous les trois mois et fait le point sur les avancées de la démarche.
Pour les trois référents préventeurs TMS, nous avons lancé en interne un appel à candidatures : deux infirmiers et un kinésithérapeute se sont portés volontaires.
Un diagnostic TMS a été réalisé par l’ergonome de l’AMETIF ST qui a ensuite participé à la formation des préventeurs pour leur future mission.

Quelles sont leurs prérogatives ?

Les préventeurs animent, auprès des personnels soignants, des cadres de santé et des médecins des sessions de formationaction axées sur la manipulation des patients. L’objectif pour les participants est de réaliser leurs soins en utilisant l’ensemble des aides à leur disposition (rails, draps de glisse, etc) et les capacités du patient, Ils disposent d’un temps dédié et peuvent être sollicités régulièrement sur la question des TMS par les équipes. Parmi les pistes d’amélioration, nous avons pu mettre en place des changements organisationnels et réaliser des investissements matériels (draps de glisse, lève-malade).

Avez-vous pu mesurer l’efficacité de cette démarche ?

Nous ne disposons pas encore du recul nécessaire pour fournir des statistiques. Mais nous sommes sur la bonne voie, nous constatons un vrai changement de mentalité chez les soignants. La vigilance autour des questions de prévention des troubles musculosquelettiques s’est améliorée. Pour terminer j’insisterai sur l’accompagnement apporté par l’AMETIF ST et l’engagement nécessaire et salutaire de l’établissement au cours de la démarche et cela à tous les niveaux, de la direction aux équipes soignantes.

 

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